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Les rites remontent à la plus haute antiquité et bon nombre d'entre eux persistent de nos jours sous diverses formes depuis plusieurs millénaires. C'est le rôle des historiens et des philosophes d'expliquer leurs origines, leur symbolisme et les raisons de leur persistance. Voici quelques exemples relevés dans la littérature, les magazines et sur internet.
Self-mortification rite during a Hindu festival in Malaysia. |
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Vegans self-torture during their annual festival in Phuket, Thailand. |
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La fête primitive"Il n'y a pas de fête primitive sans excès ; la fête est un retour aux temps mythiques originaires où les ancêtres, par leur puissance magique, organisaient le cahos en cosmos au gré de leurs désirs. Les acteurs de la fête remontent symboliquement le cours du temps, en violant les tabous traditionnels [...] Et c'est ainsi qu'ils retrouvent, au sein d'un monde cahotique, une puissance libre d'entraves et de nouveau capable de plier la nature à l'homme."
-- M. Caillois, Théorie de la fête, NRF, 1939,1940
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[...] lorque le Saint-Père défilait place Saint Pierre, il y a encore quelques années, c'était assis sur sa sedia gestatoria, les pieds du meuble posés directement sur les brancards portés par les suisses de sa garde. D'autres servants dressaient les mêmes éventails typiques, analogues à ceux des Egyptiens, ornés d'aériennes plumes d'autruche ; la comparaison est saisissante. -- Christiane Desroches Noblecourt, Le fabuleux héritage de l'Egypte, Editions SW-Télémaque, 2006, ISBN 97822661554277 |
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Le trône d'Horemheb, comme aussi celui de Ramsès plus tard, est véhiculé par des porteurs et posé directement sur des brancards. |
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Flabellum à plumes d'autruche. La comparaison avec les flabella dont le pape est entouré pendant la procession est frappante. Cette illustration, ainsi que les deux ci-dessus sont tirées du livre de Christiane Desroches Noblecourt, cité ci-dessus. Cet ouvrage est un véritable monument d'érudition, abondamment illustré. Note perso : Quand on parle d'éventails il est probable qu'il s'agit en fait de chasse-mouches, lesquelles devaient pulluler sur les bords du Nil. Le fait qu'on utilise (ou utilisait encore récemment) les flabella au Vatican doit sans doute être considéré comme un symbole plus tôt que comme un palliatif à un manque d'hygiène. |
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Magie et religion" [...] Mais y a-t-il là, différence d'esprit, ou simple différence de méthodes ? En un mot l'orant demande-t-il autre chose que l'enchanteur ? Sa prière est-elle désintéressée ? Egocentrique, la magie exige la soumission de la nature à l'homme. La religion primitive aussi. Les ethnographes nous révèlent que certaines peuplades voient dans leurs dieux, des magiciens immortels et tout-puissants, capables d'ailleurs de s'incarner dans les magiciens terrestres. [...] Religion et magie poursuivent, par des moyens sans doute différents [...] le même dessein originel de domination du monde." "Ce sont bien plutôt [...] les premières religions qui ont inspiré les sacrifices sanglants à des dieux passionnés. L'animal n'a pas de passions, et la magie qui, livrée à elle-même, ne s'adresse qu'aux forces vitales de type instinctif, n'a donc pas besoin de charmer par d'atroces présents, des passions encore plus dévorantes que les désirs humains." "Or rites magiques et rites religieux diffèrent par leur esprit et non par leur matière. On conçoit ainsi que presque tous les cultes puissent régresser d'une mystique à l'autre à mesure que l'instinct l'emporte sur la raison." -- Jérome-Antoine Rony dans La Magie, P.U.F.,Collection "Que sais-je ?", 1950 |
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Sacrifice contemporain d'un taureau dans l'arène. Encore un rite qui a la vie dure et qui a dégénéré en un spectacle malsain et anachronique. Cette pratique barbare qui consiste à infliger des tortures par pur sadisme à un animal sans défense est de plus en plus réprouvée dans les sociétés modernes.
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Et pour conclure : Les rites m'irritent ! -- Robert L.E. Billon, Juin 2007 |
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File: rites.html - Robert L.E. Billon, 2007-06-18 - Last update: 2010-10-31 |