TECHNOLOGIE SPATIALE

Ecrire dans l'espace

Les cosmonautes, tout comme les terriens, peuvent être amenés à prendre des notes de façon manuelle. Lorsque les russes propulsèrent leurs premiers cosmonautes en orbite, ils eurent à résoudre une somme de problèmes particulièrement ardus afin de les doter d'un appareil permettant d'écrire dans les conditions particulières de leur voyage et de leur séjour. Cet appareil devait résister aux accélérations considérables présentes au lancement et au retour dans l'atmosphère, fonctionner dans toutes les orientations possibles, être opérationnel en apesanteur, ne pas risquer de répandre de liquide dans l'habitacle, etc... Et autant que possible ne pas nécessiter de source d'énergie dans l'éventualité d'une défaillance momentanée des générateurs embarqués. Tous ces critères étant parfaitement définis, les chercheurs aboutirent finalement à une solution qui à l'usage donna entière satisfaction. Mais à quoi pouvait bien ressembler un appareil aussi perfectionné ?
Voir l'appareil à écrire

Calculer dans l'espace

Lorsque la NASA décida d'envoyer un équipage, autour de, puis sur la lune (missions Apollo), il fut convenu que les cosmonautes devaient pouvoir effectuer des calculs même en cas de défaillance des ordinateurs embarqués, et ce, avec une précision d'au moins trois décimales. Ce calculateur de secours devait bien sûr satisfaire à un certain nombre de critères particulièrement contraignants. Les épreuves d'accélération, d'apesanteur, de variations de pression et de température n'étant que les plus banales. Il devait aussi survivre à la traversée des ceintures de radiations de Van Allen et ne pas générer d'erreurs même en présence des rayons cosmiques les plus pénétrants. Enfin compte tenu des incertitudes relatives à l'obtention d'une alimentation électrique satisfaisante sur la lune il fut décidé qu'il devrait se passer d'électricité et il n'était pas souhaitable non plus d'emporter des batteries pour cet usage. Après de longues et laborieuses recherches, les laboratoires de la NASA furent en mesure de proposer un calculateur satisfaisant à tous ces impératifs. Mais à quoi pouvait bien ressembler un appareil aussi perfectionné ?
Voir l'appareil à calculer

Ci-dessous, espace interplanétaire volontairement laissé vide
crayon.jpg
Retour au texte
Ci-dessous espace interplanétaire volontairement laissé vide
crayon.jpg
Retour au texte
Ci-dessous espace interplanétaire volontairement laissé vide
Note :

Selon la journaliste scientifique Ciara Curtin (Scientific American, Aug. 2007), le fait que la NASA ait dépensé des millions de dollars pour mettre au point un crayon spatial est une pure affabulation. En 1968 elle aurait acheté 400 exemplaires du stylo à bille modèle AG-7 chez Fisher Pen Company au prix de 2,39 $ l'unité, au lieu de 3,98 $, l'achat par carton de 100 pièces donnant lieu à une remise de 40%. L'agence spatiale soviétique aurait bénéficié du même prix l'année suivante pour une commande de 100 pièces. On imagine facilement que s'ils avaient attendu la saison des soldes ils auraient pu bénéficier de prix encore meilleurs.

-- RLEB, Août 2007
crayon00.png
    

File: spatial.html - Robert L.E. Billon, 2006-06-27 - Last update: 2010-10-31>