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La friche olympique de Saint-Nizier
Nombreux sont les Grenoblois qui s'en souviennent bien car, les festivités passées lesquelles ne durèrent que quelques jours, ils ont continué durant des décenies par le biais des impôts et taxes le remboursement des emprunts qui ont permis cette construction aussi stupide qu'inutile. Tout cela pour nous laisser 40 ans après ce spectacle désolant, lamentable, pitoyable. Accepter de conserver en montagne une telle structure dans un état de délabrement très avancé au pied du site remarquable des Trois Pucelles, est un véritable scandale. Mais, comme dit le proverbe, après la fête adieu le saint. Sitôt les profits empochés les coupables restèrent discrets, jusqu'à faire semblant d'ignorer l'existence de leur forfait. Au fil des ans, comme dans une course de relais, on se passa cette patate chaude de service en association, d'association en organisation, tantôt "gracieusement" , tantôt pour un franc ou un euro symbolique. Allant parfois jusqu'à solliciter la commune sur laquelle est sise cette déjection. A ce jour (ce texte écrit en février 2009) le "veau de béton" est toujours debout. Sympas les dieux du stade ! Photo: Robert L.E. Billon, Juillet 2009
C'est ainsi que la petite commune de St Nizier du Moucherotte peut s'énorgueillir d'être la poubelle olympique des jeux d'hiver de 1968. Photo: Robert L.E. Billon, Juin 2009 Il est normal qu'une telle réussite (pour les profiteurs) suscite des envies et une nouvelle génération de rapaces tournoie déjà dans les cieux olympiques, à l'affut d'une future proie. A tel point que le présent maire de Grenoble, fervent adorateur des dieux du stade, a fait depuis des mois la danse du ventre pour attirer à Grenoble les jeux d'hiver de 2018. Les citoyens du bassin grenoblois devront-ils subir une nouvelle déculotée ? Finalement il semblerait que non. Le 19 mars 2009 le comité ad hoc a sélectionné Annecy pour cette lamentable exhibition. Condoléances.
Photo: Robert L.E. Billon, Février 2009 |